Chiang Mai - Bo Sang : Fabrique d’ombrelles et d’éventails – Samedi 6 juin 2015
Chiang Mai est une ville connue comme un centre important de l'artisanat.
On y trouve en particulier des ombrelles, des bijoux (surtout en argent) et des sculptures sur bois.
D'origine chinoise, l'artisanat de l'ombrelle en papier a pris son essor à Chiang Mai.
La fabrication du papier d'origine végétale (papier SA) est toujours pratiquée de manière artisanale par les fabricants d'ombrelles et d'éventails de Chiang Mai.
Le papier est préparé à base d'écorce de mûrier.
Dans un premier temps ils décortiquent l'écorce du mûrier en lanières qu’ils trempent dans une grande bassine d'eau pendant un jour.
Ils ajoutent ensuite de la cendre de bois et font bouillir pendant 2 heures. C'est l'étape du blanchiment de la pâte.
Lorsque sort la mixture, ils la frappent avec un maillet en bois jusqu'à ce que les fibres deviennent souples, puis les rince à l'eau claire pour enlever les impuretés.
Ensuite, ils remettent les fibres battues dans un grand réservoir d'eau et remuent énergiquement avec une spatule. Dans ce réservoir, ils plongent un tamis sur lequel ils étalent la pâte obtenue.
La pâte sèchera au soleil (thaïlandais) sur ce tamis pendant une heure environ : une mince feuille de papier se forme.
La dernière opération consiste à retirer délicatement la feuille qu’ils étalent sur une surface plane.
Il faudra 5 couches de ce type pour faire une "vraie" feuille de papier SA.
La structure des ombrelles et des éventails est composée de fines lamelles de bambou. Ces derniers sont traités chimiquement pour résister aux termites.
Ces bambous sont coupés et fendus pour réaliser les rayons des ombrelles et la structure des éventails.
Les baleines sont ensuite jointes entre elles avec une ficelle de coton pour que la structure reste flexible.
Ils collent ensuite le papier sur la structure, imperméabilisent les ombrelles et les éventails avec une sorte de résine de laque. Cinq couches y sont appliquées espacées chacune de deux heures.
Après séchage, le papier est ensuite teinté pour faire le fond des motifs.
Puis c'est le tour des artistes : chaque dessinateur décore ensuite l'ombrelle ou l'éventail dont il a la charge en suivant son inspiration. Les ombrelles sont peintes avec de la peinture à l'huile, les éventails avec de l'acrylique.
A notre sortie de cette fabrique, nous rencontrons une chinoise.
